1 semaine en camping car en Ecosse – Infos pratiques

Une nature sauvage et préservée

Pour les amoureux des grands espaces que nous sommes, l’Ecosse faisait indéniablement partie de nos destinations fétiches. Et il faut bien avouer qu’elle a tenu toutes ses promesses !
En effet, avec ses paysages verdoyants, ses reliefs hypnotisants, ses lochs aux reflets brumeux et ses forêts à perte de vue … L’Ecosse nous en a mis plein les yeux et a visé en plein cœur.

Par ailleurs, nous étions déjà sous le charme de son folklore : entre la légende du monstre du Loch Ness, les histoires de fantômes hantant les nombreux châteaux, les divers endroits faisant référence aux fées (les fairy pool, …) il y a de quoi nourrir l’imaginaire des petits et grands.
Et sans parler du fait qu’en tant que fans d’Harry Potter, nous avons pu découvrir des lieux emblématiques du tournage, comme la vallée de Glencoe et le Jacobite Train (un moment magique !)

Une feuille de route bien remplie

Concernant la façon de voyager, certains aiment partir à l’aventure et improviser au fil de l’eau alors que d’autres aiment tout planifier et partir avec une feuille de route bien définie. J’avoue que je me situe plutôt dans la deuxième catégorie.

C’est un préambule au voyage que j’aime beaucoup et qui me permet de glaner plein d’infos. Et comme ça, pas de mauvaises surprises ou de déceptions, tout est réservé en amont et on a toujours la possibilité d’annuler si on change d’avis.

Pour tout préparer, je note toutes les adresses susceptibles de nous intéresser et les choses que l’on veut absolument voir. Ensuite, je les regroupe par « zone » et je fais notre itinéraire en vérifiant les temps de trajet entre chaque étapes. Certes, cela prend du temps mais cela nous permet surtout de gagner un temps fou une fois sur place.

Comment se rendre en Ecosse depuis Bordeaux ?

Il y a une ligne directe, via Ryan Air : Bordeaux > Edimbourg.
Il faut compter 2H10 de vol, sans escale.

Toutefois attention, il n’y a pas de vol direct toute l’année (par exemple, le dernier vol de la saison est fin octobre – c’est la raison pour laquelle nous n’avons pas pu passer plus de 7 jours sur place pendant les vacances de la Toussaint. Et pourtant, on aurait adoré faire Halloween en Ecosse !)

Quand partir en Ecosse ?

C’est un choix qui reste assez personnel et qui dépend des envies de chacun : chaque saison ayant ses avantages et inconvénients

• LE PRINTEMPS, les champs sont en fleurs et les plaines revêtent leur tapis vert. C’est également la saison la plus ensoleillée de l’année

• L’ETE vous pourrez profiter d’un temps plus doux (dans les 20 degrés max, loin de la canicule) – De notre côté, nous avons préféré faire l’impasse sur cette saison pour éviter les hordes de touristes ainsi que les nuées de midges (surnommés les « moustiques des Highlands », ces moucherons locaux particulièrement voraces cherchent à croquer le moindre centimètre de peau laissé à l’air libre. De quoi vous rendre zinzin !)

• L’AUTOMNE était de loin notre choix de cœur. Les températures restent assez agréables et nous avons pu profiter des couleurs ocres et flamboyantes tout en nous imprégnant de son ambiance quasi mystique, avec ses paysages brumeux. Seul hic, les journées commencent à être bien plus courtes (le soleil se couche vers 17h30) 

• Enfin, LES HIVERS Ecossais sont réputés pour être particulièrement froids – voire carrément glacials –  et les journées sont assez courtes. On peut admirer les plaines recouvertes d’un manteau blanc, faire du ski ou encore allez contempler les aurores boréales sur les îles Shetland

Je pars combien de temps ?

De notre côté, nous étions malheureusement « coincés » avec les vols (il n’y avait plus de vol retour après le 30/10) et par le fait de devoir partir pendant les vacances scolaires de la Toussaint, ayant deux collégiens. Nous n’avons donc pu passer que 7 jours sur place et, en préparant le voyage, je me suis vite rendue compte que cela allait être très court au regard de tout qu’il y a à faire / voir.
Résultat, je n’ai qu’une envie : y retourner et aller explorer tous les coins et recoins que nous n’avons pas eu le temps de voir.

Si vous souhaitez faire un road trip, je pense qu’il vaut mieux partir au moins 2 semaines pour pouvoir prendre votre temps. L’ile de Skye mérite d’y passer plusieurs jours, il y a aussi l’ile de Mull qui est très belle (et sur laquelle nous avons malheureusement dû faire l’impasse tout comme Glasgow, Saint Andrews …). Bref, si vous en avez la possibilité, prenez le temps d’explorer cette terre de légendes !

Je prévois quel budget ?

C’est une des questions qui est souvent revenue et, très honnêtement, j’ai trouvé que la vie sur place n’était pas très bon marché.
– Le prix de notre plein de course était assez élevé (notamment par rapport à ce que l’on aurait payé en France)
– Les hébergements nous ont paru assez chers (ce qui nous a notamment encouragé à opter pour le camping car)
– Les restaurants sont également plus chers qu’en France (y compris pour des plats assez « basiques » comme le fish & chips). A noter que de nombreux pubs sont interdits aux enfants de moins de 14 ans.
– En revanche, le prix de l’essence nous a paru être assez similaire à la France (mais pour le coup, il fallait remplir le réservoir d’un camping car, ça changeait un peu de notre voiture ^^)

Bref, il faut s’attendre à dépenser un certain budget sur place pour les dépenses courantes.

A titre indicatif, notre budget
• 1 200€ de billets d’avion pour nous 5
• 300 € de nuit d’hôtel la première nuit, avant de récupérer le camping car
• 1 200€ de camping car en comptant les options (serviettes, draps ….) – et je pense qu’on en aurait eu pour beaucoup plus en hébergement « standard »
• 100 € le plein d’essence (x 3 de mémoire)
• 10€ pour vider les eaux noires et refaire le plein d’eaux claires dans les campings – tous les 2/3 jours environ
• 40 € pour la bouteille de gaz achetée en station service
• Restauration + courses (environ 600€ sachant que nous n’avons fait que 2 restos)
Au final, je dirais que cela nous est revenu dans les 3 000€

Enfin, l’Écosse faisant partie du Royaume-Uni, la monnaie locale est la Livre sterling (£).
Ainsi, pour éviter les mauvaises surprises, il vaut mieux se renseigner avant sur les frais bancaires en vigueur et prévoir un peu de monnaie en arrivant pour pouvoir régler les premières dépenses (ex. taxi, …).

Ne pas oublier de se mettre à la bonne heure

En Ecosse – et plus largement au Royaume-Uni, il y a un décalage horaire d’1H par rapport à la France. En effet, il faudra penser à reculer sa montre d’1H (et cela est valable tout au long de l’année)

Où dormir ?

Premier conseil : réservez très en avance votre hébergement !
– En effet, en été, au regard de l’affluence touristique, les hébergements sont rapidement pris d’assaut, notamment dans les grandes villes et cela devient très difficile de se loger
– En dehors de la Haute Saison, le choix est beaucoup plus restreint, de nombreux établissement fermant leurs portes. Il vaut donc mieux être prévoyant et bien anticiper pour éviter de se retrouver dans la panade.

Pourquoi en CAMPING CAR ?

Vu que nous sommes partis avec la Minireyve family, nous étions une vraie tribu (4 adultes et 6 enfants) ! Très vite, nous avons compris que nous allions avoir des difficultés à trouver des hébergements pour loger tous ensemble et les quelques logements disponibles étaient hors de prix, de quoi refroidir nos ardeurs. C’est comme ça que l’idée de réserver un camping car à germé.

Par ailleurs, la possibilité de déambuler au gré de nos envies, avec un côté modulable et flexible nous plaisait beaucoup. Le camping car, c’est un peu la liberté d’aller là où l’on veut, quand on l’a décidé, c’est partir à l’aventure !

• Pourquoi un camping car et pas un van ?

Déjà parce que nous étions 5 par camping car et que nous voulions garder un certain confort, sachant que la pluie est souvent de la partie en Ecosse. Alors l’idée même de partir dans un van où il aurait fallu se contorsionner pour installer les lits, s’entasser sur la banquette et aller faire pipi dehors … nous a vite refroidi.

Dans un camping car, on bénéficie d’un plus grand confort : on a le chauffage, il y a un lit double au dessus de la cabine conducteur, 2 lits simples superposés au fond et un lit d’appoint en transformant la banquette du coin repas. Par ailleurs, autre point non négligeable : nous disposions d’une cabine de douche faisant également office de toilettes. A noter que le fait d’avoir des toilettes s’avère même obligatoire si l’on souhaite dormir dans des parcs nationaux hors « haute saison », lorsque la majorité des camping sont fermés. Ce qui était donc le cas en octobre.

Pour la location, nous sommes passés par l’agence Mc Rent d’Edimbourg, qui était bien notée sur Internet et avec qui tout s’est très bien passé.
Nous y sommes allés en taxi depuis l’aéroport (comptez 30 min environ). En revanche, au retour, on nous a expliqué que les taxis ne venaient pas jusqu’ici. Heureusement, l’équipe Mc Rent nous a déposé à un arrêt de bus et nous avons pu rejoindre assez vite l’aéroport. Le bus dessert aussi le centre d’Edimbourg

• Concernant la conduite en Ecosse

La conduite à gauche, c’est quand même un truc à prendre. Cela n’est pas vraiment intuitif (surtout sur les ronds points ou les croisements…) et ça nous a valu quelques frayeurs, on ne vas pas se mentir. Ca demande une sacrée dose de concentration mais on finit par s’y faire assez vite.

Lorsque que l’on sort du réseau autoroutier principal et que l’on se retrouve sur les Single Track Roads, cela devient plus sportif quand on est à bord d’un camping car assez large. Heureusement, sur ces routes, il y a des « passing place » , à savoir des petits dégagements pour s’y garer le temps de laisser passer l’autre véhicule (On a surtout eu ce cas sur les petites routes escarpées de l’ile de SKYE où on espérait ne croiser personne – ce qui fut souvent le cas heureusement, notamment car nous étions « hors saison »)

Je mets quoi dans ma valise ?

Premier conseil : si vous partez en camping car comme nous, évitez les grosses valises rigides difficiles à stocker et essayez de vous limiter pour ne pas vous encombrer. Le but est avant tout de prendre du pratique et du confortable … et de l’imperméable !
Vous l’aurez compris, en Ecosse, il pleut ! Ce n’est pas une légende.

De notre côté, on a acheté la plupart des choses chez Decathlon et on était déjà bien équipés à la base, étant déjà adeptes de rando.

N’oubliez pas de glisser dans votre valise :
• Une bonne paire de chaussures de randonnée … imperméables pour garder les pieds au sec
• Un surpantalon de pluie à enfiler rapidement en cas de pluie
• Une veste de pluie imperméable et coupe vent (Les Patagonia sont tops)
• Une polaire, un bonnet et des gants
• Une tenue confortable à mettre le soir dans le camping car, après avoir bien vadrouillé on apprécie être à l’aise
• 1 adaptateur de courant
• Un sac à dos imperméable ou un couvre sac (surtout si vous avez du matériel photo)
• Des vêtements chauds quelque que soit la saison car même l’été, les soirées sont fraiches (et le ressenti est d’autant plus important après une journée de marche où la fatigue se fait sentir). Pour l’automne et l’hiver, les vêtements thermiques sont parfaits
• Et pour l’été, on n’oublie pas le répulsif anti midges et les vêtements légers aux manches longues pour limiter les piqures de midges.

Quelques conseils pour votre road trip

On peut parfois rouler un long moment avant de trouver une station donc on évite d’attendre d’être sur la réserve pour remplir le réservoir (sauf si vous voulez faire le coup de la panne à votre co-pilote)

Pensez également à avoir toujours des provisions car, là encore, on ne  trouve pas des superettes partout, notamment dans les parcs nationaux. L’idée est donc d’avoir toujours un petit stock de dépannage (des pâtes, du lait, de l’eau, …). Beaucoup de restaurants étaient fermées en octobre et il nous est arrivé plus d’une fois de ne pas trouver de supermarché / de pub ou de restaurant proche du lieu où nous nous étions posés pour la nuit. Nous étions donc contents d’avoir tout sous la main pour nous concocter un diner dans le camping car.

Enfin, qui dit Camping Car, dit gestion des eaux claires (dont on se sert pour la douche ou encore pour la cuisine) les eaux grises (il s’agit de ce qui va s’écouler de la cuisine et de la salle d’eau après utilisation) et des eaux noires (toilettes). Il faudra donc trouver des campings pour vider les eaux grises et noires et refaire le plein d’eau claire. En été cela ne pose pas de problème car il y a beaucoup de campings ouverts mais fin octobre, ce n’est plus le cas (seul 1 / 4 est encore ouvert). C’est la fin de saison, renseignez-vous donc bien en amont pour identifier les campings ouverts sur votre route, sachant qu’il faudra gérer ça tous les 2/3 jours environ.

Enfin, nous avions le GPS pour nous guider. Toutefois, il y a pas mal de zones où il n’y a pas de réseau. Enregistrez donc les cartes sur votre mobile pour éviter de vous perdre 🙂

Attention aux période de Hors Saison